Je suis mariée depuis bientôt dix ans (dans 6 mois) et je pense que je fais partie de ceux et celles à qui le mariage réussit parce que wow. Enfin, si je commence à en parler, je ne vais pas pouvoir m’arrêter alors restons focus sur le sujet du jour.

Je n’étais pas une adepte du mariage à la base et je ne suis toujours pas une avocate du mariage à tout prix, mais je trouve que c’est une expérience enrichissante, sublime et qui en vaut vraiment la peine quand on est avec la bonne personne.

Au cours de cette décennie, j’ai réalisé et appris plein de choses que je ne savais pas lorsque je me suis mariée et si je devais retourner dans le passé pour me conseiller, voici les conseils que je me donnerais (et que je vous donne par ricochet).

Voici ce que vous devez savoir sur le mariage, son mécanisme et les choses qu’on ne vous a pas dit sur son fonctionnement. En bref, ce que j’ai appris.

1- Il y a de fortes chances que vous reproduisiez ce que vous avez connu dans votre enfance

ll est fréquent de voir les gens répéter des comportements qu’ils ont observés et vécus durant leur enfance, même s’ils ne les appréciaient pas et qu’ils se sont promis de ne pas faire la même chose. Vous connaissez l’adage qui dit que la pomme ne tombe pas loin de l’arbre? Loool.

Je vais donner mon exemple, parce que c’est celui que je maîtrise : j’ai grandi dans un foyer monoparental assez chaotique et dans un environnement où les concepts du ghosting, de tromperie et d’infidélité m’étaient plus familiers que celui de la famille stable et aimante. Donc j’ai grandi en me disant que je n’allais jamais me marier parce que les couples mariés autour de moi, surtout les femmes, faisaient plus pitié qu’envie. Jusqu’à ce que je ne rencontre mon mari et que je ne change d’avis.

Je me suis donc mariée mais qu’est-ce qui se passe quand tu trimballe des modèles comportementaux négatifs? Eh bien, les comportements toxiques et le chaos que j’avais observé et que je m’étais jurée de ne jamais reproduire étaient ancrés en moi plus profondément que je ne le pensais.

Il était donc nécessaire de faire une introspection pour reconnaître ces mécanismes, comprendre leur origine et travailler activement pour les transformer. Sinon je prenais le risque de répéter les mêmes schémas et de finir dans une situation pire que celle que je détestais parce que contrairement à mes parents, j’avais la chance d’avoir en moi un profond dégoût pour ce que j’ai pu voir de leur vie commune et un certaine lucidité qui m’ont permis de faire des choix qui m’ont donné les outils nécessaires qu’il fallait pour briser leur malédiction ; c’est-à-dire du courage, un esprit de discernement accru, du soutien, de la patience, de l’amour, un esprit plus ouvert et des thunes pour aller en thérapie.

Travailler sur moi et remettre mes actions en question n’a pas seulement été un moyen d’éviter de reproduire les mêmes schémas que mes parents. Ce fut aussi une manière de me réconcilier avec moi-même car en affrontant mes propres démons, j’ai appris à comprendre les influences négatives que j’ai pu avoir dans mon enfance/ma jeunesse et décidé de ne plus me laisser définir par elles.

Nous sommes le produit de notre environnement jusqu’à ce que nous fassions le choix conscient de ne plus l’être et de changer le cours de choses. C’est pour cela que, si vous n’êtes pas encore marié(e)/en couple et que vous avez grandi dans une famille/un environnement où les relations de couple étaient brinquebalantes/chaotiques, je vous conseille de prendre ce paramètre en compte et de faire le travail pour changer ça parce que, qu’on en soit conscient(e) ou pas, les comportements que nous observons et subissons durant notre enfance laissent des traces et il y a de fortes chances de voir les mêmes schémas se reproduire dans notre vie d’adulte si on ne fait pas preuve de vigilance. (En bref, ALLEZ EN THÉRAPIE).

2- Le choix du partenaire est capital.

Le mariage, c’est cool à condition de respecter quelques règles dans le choix de votre partenaire, car la qualité de votre mariage en dépendra.

Il est important — mais c’est la base quoi –, de choisir un partenaire qui partage non seulement des valeurs communes que vous, mais également des objectifs de vie similaires. Cela ne veut pas dire que vous devez être le clone de votre mari ou de votre partenaire. Non. Je pense qu’il est enrichissant de garder votre propre identité et vos particularités, mais assurez-vous, pour l’amour du ciel, d’avoir quelques valeurs fondamentales en commun.

Par exemple, si l’honnêteté fait partie des valeurs qui compte le plus pour vous et que vous partagez cette valeur, vous serez plus disposés à aborder et à surmonter les obstacles qui apparaîtront dans votre vie avec transparence et honnêteté. De même, si vous accordez de l’importance à la famille, vous ferez tout ce qu’il faut pour cultiver des liens familiaux solides. Vous trouverez le temps et ferez des efforts pour créer des liens familiaux solides.

L’idée du mariage étant directement liée à celle de la famille, il est aussi nécessaire de connaitre et de ne pas négliger les antécédents familiaux de votre partenaire.

Chaque famille possède une histoire unique, façonnée par des générations de croyances, de coutumes et de comportements. En les connaissant, vous avez plus de chance de vous comprendre mutuellement et de vous adapter aux différences culturelles et éducationnelles de l’autre. Par exemple, certaines familles peuvent accorder une importance particulière à des fêtes religieuses ou à des pratiques culturelles spécifiques, ce qui pourrait nécessiter des ajustements et des compromis à faire de part et d’autre.

D’une autre part, les antécédents familiaux peuvent révéler des schémas comportementaux et des traits de personnalité hérités de nos familles respectives. Comme je le disais dans le point précédent, les interactions familiales observées durant l’enfance et l’adolescence jouent un rôle crucial dans notre développement psychologique. Si votre partenaire est au courant de ces antécédents, il lui sera beaucoup plus facile d’anticiper et de comprendre vos réactions et votre attitude face à certaines situations de la vie quotidienne. Par exemple, une personne ayant grandi dans un environnement chaotique pourrait avoir des difficultés à gérer les conflits de manière saine. En sachant ça, il devient possible de développer des stratégies de communication plus efficaces et d’éviter des malentendus potentiellement destructeurs pour le couple.

Les expériences vécues au sein de la famille d’origine peuvent aussi influencer la vision qu’on a du couple et de la parentalité. Connaître ces attentes permet d’harmoniser les objectifs de vie et d’éviter des déceptions liées à des différences de perspective. Par exemple, si vous êtes une femme et que vous avez grandi dans une famille où la carrière professionnelle était prioritaire pour votre mère mais que votre partenaire a été élevé par une mère au foyer, il est crucial de discuter et de concilier ces visions pour bâtir une vie commune épanouissante. Connaissez vos attentes et assurez-vous d’être sur la même longueur que l’autre sinon la suite sera à vos risques et périls.

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Last but not least, l’aspect médical des antécédents familiaux ne doit pas être pris à la légère ou ignoré. De nombreuses maladies et conditions de santé sont héréditaires et si vous envisagez d’avoir des enfants, ces informations sont particulièrement pertinentes. Connaître les antécédents médicaux permet de mieux évaluer les risques potentiels pour la santé de vos futurs enfants et de prendre des décisions éclairées concernant le choix de votre partenaire (cad mettre fin à la relation) ou s’il existe des soins, prendre des mesures préventives concernant les soins prénatals et vos choix de vie (comme aller vivre dans un pays où il serait beaucoup plus facile de prendre en charge ou/et de guérir cette maladie).

Bon, maintenant moi j’ai un point de vue assez personnel et pas forcément objectif sur un des paramètres du choix du partenaire. Je suis pour le fait que, si vous venez d’une famille dysfonctionnelle, de ne pas choisir une personne qui vient aussi d’une famille à problème.

Pourquoi je dis ça? Je l’ai déjà dit, mais je vais le répéter. Les gens qui sont issus de familles dysfonctionnelles peuvent porter des blessures émotionnelles ou avoir des comportements qui ne favorisent pas nécessairement des relations harmonieuses. Ces blessures émotionnelles peuvent se manifester de différentes façons allant d’une méfiance chronique à des comportements autodestructeurs, en passant par une difficulté à établir des liens de confiance avec les autres. On ne va pas rentrer dans les détails mais quand deux personnes comme ça se mettent ensemble, ils pourraient avoir besoin de surmonter leurs propres traumatismes avant de pouvoir créer une relation saine ensemble. Parce que ce serait comme mettre du feu et de la poudre dans la même pièce. C’est pas joli joli.

A l’opposé, un partenaire avec un historique familial plus stable, quelqu’un qui vient d’une famille où les parents sont restés ensemble dans l’amour et le respect (très important), qui a bénéficié du soutien de ses parents et d’un environnement sécurisant, a de fortes chances d’avoir développé une estime de soi saine et des compétences relationnelles positives. Si vous venez d’une famille dysfonctionnelle et que vous vous mettez avec quelqu’un comme ça, ce dernier pourra vous apporter une dynamique plus saine… à condition que vous soyez conscient(e)s de vos propres dysfonctionnements et que vous ayez vraiment envie de changer.

Par conséquent, si vous venez d’une famille stable, le mieux pour vous est de choisir quelqu’un qui vient aussi d’une famille stable. Mais si la vie met/a mis sur votre chemin une personne qui vient d’une famille dysfonctionnelle, assurez vous d’avoir la patience et l’empathie nécessaire pour gérer les humeurs d’une personne comme ça ; mais plus que tout, assurez-vous qu’elle/il ait envie de changer et de briser le cycle. Si cette volonté de changement est présente, la relation peut devenir une source de transformation positive pour tous les deux et renforcer encore plus les liens de votre mariage/de votre relation.

Je précise que c’est à la personne dysfonctionnelle de reconnaître ses dysfonctionnements et de vouloir travailler dessus. Si vous voyez qu’il/elle ne fait rien pour changer et qu’il/elle se plaint mais se complait dans ses travers, fuyez. Je ne rigole pas.

Ce n’est pas à vous de faire le travail à sa place. Honnêtement, il est plus sage de mettre fin à toute relation avec une personne qui nie ses problèmes ou refuse d’y faire face car il y a de fortes chances que cette personne répète les mêmes schémas toxiques de son passé et vous entraine dans une spirale de souffrance et de frustration. Si vous persistez et que vous ignorez les warnings, si vous vous en sortez un jour, sachez que votre confiance en vous sera détruite et que vous serez lessivé(e) émotionnellement.

Je pense que tout le monde mérite amour et respect, que tout le monde mérite une relation saine et équilibrée, mais si c’est au détriment de votre santé mentale, mesdames, surtout vous, partez. Votre santé mentale est importante et mettre fin à une relation où l’autre refuse de prendre ses responsabilités devient un acte de bravoure et de préservation de votre propre bien-être.

L’autre avait déjà des problèmes ; sans vous il continuera d’en avoir. Mais vous, vous n’en aviez pas, et vous perdriez plus au change, surtout si vous êtes une femme.

3- Les femmes perdent plus au change en se mariant que les hommes

Vous ne trouvez pas bizarre que les femmes soient conditionnées dès l’enfance à rêver du mariage comme de l’accomplissement ultime de leur vie (ce qui n’est pas le cas) alors que les hommes sont encouragés dès leur plus jeune âge à poursuivre leurs passions et leurs ambitions professionnelles?

Attendez, il y a quelque chose d’autre que j’ai compris en grandissant : l’amour romantique et la passion n’ont rien de naturel. Ils ont été inventés et idéalisés pour perpétuer des structures de pouvoir inégalitaires entre les hommes et les femmes et ont été popularisés par la littérature, la musique et le cinéma pour véhiculer l’idée que le bonheur et la complétude des femmes passent par une relation amoureuse avec un homme. Du coup, en glorifiant l’amour romantique, la société a trouvé un moyen subtil mais efficace de maintenir les femmes dans une position de subordination car l’idée que l’amour véritable nécessite un engagement total et inconditionnel de la part des femmes est souvent utilisée pour justifier ces relations déséquilibrées où les besoins et les désirs des hommes prédominent. (Coucou le patriarcat!)

Donc le mariage, en tant qu’institution et outil du patriarcat (oui oui), renforce encore plus cette dynamique car historiquement le mariage a souvent servi de transaction économique et sociale où les femmes étaient échangées comme des biens. Même dans nos sociétés modernes où le mariage est supposé être un partenariat égalitaire, les femmes continuent de supporter une charge disproportionnée de responsabilités et se sentent obligées d’accepter des compromis qui les désavantagent, sous peine d’être perçues comme égoïstes ou anormales.

Ce sont souvent à elles que la société demande de baisser leurs standards et de sacrifier leur carrière, leurs ambitions personnelles et leur autonomie pour soutenir leur conjoint et élever leurs enfants. Les hommes, en revanche, sont encouragés à poursuivre leurs propres aspirations professionnelles et personnelles tout en bénéficiant du labeur gratuit et des sacrifices faits par la femme. Mais comme le mariage est idéalisé, la société pousse les femmes à chercher validation et accomplissement à travers leur relation avec un homme (parce que pour le patriarcat, seul le mariage hétérosexuel compte) et les conduit à accepter et à rester avec des hommes médiocres qui les maltraitent.

Enfin bref. Si vous êtes une femme et que vous ne choisissez pas intelligemment votre partenaire, c’est-à-dire que, si votre mariage n’est pas fondé sur des bases d’équité et de respect mutuel et qu’il a été conclu sur la base de papillons dans le ventre, sans réflexion approfondie et compréhension mutuelle des attentes et des responsabilités de chacun, il peut vite devenir une prison et vous enfermer dans des rôles traditionnels et restrictifs qui vous priveront de votre autonomie et de votre liberté.

De nombreuses femmes se retrouvent piégées comme ça dans des mariages malheureux, où elles subissent charges mentales, abus émotionnels, financiers ou même physiques ; et le divorce, bien que légalement possible, reste souvent stigmatisé et peut entraîner des conséquences économiques et sociales sévères pour les femmes qui, lorsqu’elles y pensent, les dissuadent de quitter ces situations dangereuses.

C’est pour ça aussi qu’il est important pour nous, femmes, de reconnaitre et d’être consciente de notre propre valeur en dehors du rôle qu’on joue dans une relation amoureuse.

Sinon, l’amour, le vrai, est différent de l’amour romantique. L’amour, le vrai, ne vous enfermera pas. Au contraire, il vous donnera des ailes et sera pour vous et votre partenaire une source d’épanouissement ; et votre mariage sera dans ce cas un partenariat basé sur la collaboration où les responsabilités et les bénéfices seront partagés équitablement. Capiche?

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4- Vous avez besoin d’avoir vos propres ressources financières

Même si votre mari est super riche et qu’il est indéniable que bénéficier de la sécurité financière de son mari peut apporter un confort certain, s’il y a quelque chose de plus épanouissant que de dépenser ses thunes, c’est le fait de gagner le vôtre. Même si c’est pas autant que lui, même si ce n’est pas grand chose, ce n’est pas la question. Le truc est qu’avoir ses propres ressources, que ce soient des économies, des investissements et des compétences professionnelles offrent une assurance contre les aléas de la vie.

On ne sait pas toujours de quoi demain sera fait et c’est une façon de garantir que, même en cas de crise, vous pouvez maintenir une certaine stabilité pour vous-mêmes et pour vos enfants si vous en avez. Cette capacité à faire face aux urgences va renforcer votre confiance en vous, réduire le stress lié aux incertitudes de la vie et vous procurer une tranquillité d’esprit inestimable. Une femme qui sait qu’elle peut subvenir à ses propres besoins et à ceux de sa famille, sans aide extérieure développe une confiance en elle-même qui se reflète dans tous les aspects de sa vie.

C’est bien que votre mari ait la capacité de subvenir aux besoin de votre famille, mais dépendre entièrement de lui peut créer à la longue une dynamique déséquilibrée au sein du mariage. L’autonomie financière permet à chaque partenaire de contribuer de manière équitable à la relation, renforçant ainsi le respect mutuel. Lorsque l’un des partenaires doit constamment attendre la permission pour des dépenses ou justifier ses choix financiers, cela peut engendrer un sentiment d’infériorité et de frustration et le fait de devoir attendre la permission de son conjoint peut être perçu comme une forme de contrôle qui peut créer un climat de tension et de ressentiment nuisible à l’harmonie du mariage, voire même un climat de violence.

Maintenant si vous êtes femme au foyer, ça ne change pas grand chose. Être femme au foyer dans le monde d’aujourd’hui n’est en rien un obstacle à votre indépendance financière. Au contraire, c’est une position de force car nous vivons dans un monde où les opportunités peuvent se saisir sans sortir de chez soi.

Nous ne sommes pas toutes faites pour être des carriéristes. Certaines d’entre nous préfèrent s’occuper de leurs enfants et de leur famille plutôt que de gravir les échelons d’une entreprise mais nous avons toutes en nous une compétence ou un talent qui possède un potentiel de monétisation. Que ce soit la gestion de la maison, la rédaction, la traduction, la cuisine, l’éducation des enfants, la comptabilité, le marketing, le dessin, la couture, le sport, la nutrition, la culture générale et j’en passe, vous pouvez entreprendre une démarche proactive pour transformer ce talent en sources de revenus.

4- Le mariage peut vous donner une certaine immunité

(Faites vous un thé aussi parce que ça va être long.) En presque 10 ans de mariage, je me suis rendue compte d’une réalité. Que nous l’acceptons ou pas, en dépit des progrès fait en faveur de la cause féminine, nous vivons toujours dans un monde très patriarcal. Et dans ce monde patriarcal, le mariage joue un rôle ambivalent pour les femmes.

D’un côté, comme vous avez pu le lire dans les points 2 et 3, il peut être perçu comme une institution oppressive qui confine les femmes à des rôles traditionnels et limite leur autonomie mais de l’autre, il peut offrir aux femmes une certaine protection et une forme d’immunité contre les pressions, les violences et les injustices sociales.

Cette deuxième perception/réalité, bien que controversée peut être un avantage et je vais vous expliquer pourquoi.

Le patriarcat, en tant que système social et culturel, établit des normes et des attentes spécifiques envers les femmes. Ces normes incluent souvent des idées préconçues sur le rôle des femmes dans la société, en particulier en ce qui concerne leur statut matrimonial. Une femme mariée est souvent perçue comme plus respectable et cette perception vient en grande partie de la croyance patriarcale selon laquelle le mariage est l’aboutissement ultime de la vie d’une femme, signe de maturité et de responsabilité.

Cette perception offre donc à la femme mariée une sorte de bouclier contre les critiques. Dans de nombreuses cultures (coucou la culture africaine en général), une femme non mariée peut être sujette à des jugements sévères où ses choix de vie sont scrutés, moqués et dévalorisés.

En revanche, le statut de femme mariée semble neutraliser ces jugements car la femme mariée est vue sous un jour plus favorable et acclamée par la société. Cela permet donc à cette dernière de naviguer plus librement dans divers cercles sociaux et professionnels, sans craindre les critiques ou les discrédits.

De plus, le mariage ouvre des portes. Historiquement, et encore aujourd’hui dans certaines cultures, l’accès à certains privilèges et opportunités est souvent facilité par le statut matrimonial. Une femme mariée peut être considérée comme plus fiable ou plus digne de confiance, tant dans le cadre professionnel que personnel. Ce biais en faveur des femmes mariées peut se manifester dans des domaines aussi variés que l’emploi, le crédit bancaire, et même la participation à des activités communautaires. Le mariage, en ce sens, devient une clé qui permet à la femme mariée d’accéder à des sphères de la société autrement fermées ou restrictives pour les femmes célibataires.

La protection conférée par le mariage ne se limite pas seulement aux jugements sociaux et aux opportunités. Dans certaines situations, le fait d’être mariée peut servir de bouclier contre le harcèlement ou les agressions car l’idée de l’existence du mari peut — pas toujours– mais peut probablement dissuader les autres hommes d’avoir des comportements inappropriés ou abusifs envers cette femme. De plus, certaines lois et pratiques culturelles offrent des protections légales et économiques spécifiques aux femmes mariées, leur assurant une certaine sécurité dans leur vie quotidienne.

Mais vous reconnaitrez avec moi qu’il y a un vrai problème s’il faut que les femmes soient mariées (avec des hommes) pour pouvoir obtenir respect, opportunités et protection et qu’il est essentiel de continuer à remettre en question et à transformer les structures patriarcales qui dictent ces dynamiques.

Voilà pourquoi même si cela peut sembler paradoxal, je pense qu'il est possible d'utiliser stratégiquement l'institution du mariage contre le patriarcat lui-même. Mais cela sera le sujet d'un autre article. 

5- Le mariage est un travail constant de tous les jours

Bon nombre d’entre vous veulent simplement se marier parce qu’on vous a dit, depuis que vous êtes gosses, à travers les films, les dessins animés et les discours de vos parents/votre entourage que le mariage était la réalisation ultime pour une femme.

Du coup vous courez après le mariage afin de pouvoir dire et montrer aux gens que vous êtes mariées (ou pire qu’on a payé votre dot). Vous cherchez la validation des autres, pas un partenaire de vie. Et c’est là où vous allez vous manger le sol car le mariage (et les relations en général), c’est du boulot de fou.

La vie, ce n’est pas le monde des Bisounours. Encore moins un film d’animation Disney. S’ils vécurent heureux, c’est seulement parce qu’ils avaient une volonté mutuelle de grandir ensemble et qu’ils ont bossé pour. Pas seulement parce qu’ils s’aimaient. L’amour seul (ou les papillons dans le ventre) ne suffit pas pour faire marcher un mariage. (Vous pouvez remplacer mariage ici par le mot couple parce que ça marche aussi.)

Les fondements d’un mariage solide reposent sur des piliers essentiels comme la confiance, le respect et la communication. Ces éléments tout comme de nombreuses facultés ne se développent pas spontanément et nécessitent un investissement et un travail de chaque instant. De-chaque-instant!!!

La confiance qui se construit à travers des actions cohérentes et honnêtes est essentielle pour créer un sentiment de sécurité et de fiabilité dans la relation. Le respect, quant à lui, est primordial pour comprendre et accepter les différences de l’autre afin de le traiter avec dignité en toutes circonstances. Et pour cimenter le tout, la communication est ce qui maintient ces piliers ensemble car une communication ouverte et sincère permet de résoudre les conflits, de partager des émotions et de renforcer le lien entre les partenaires.

Mais c’est plus facile à dire qu’à faire, car au lieu de nous apprendre les bases d’une relation saine, on grandit avec une vision tronquée de l’amour et du mariage ; et l’idée que le mariage est l’aboutissement ultime de l’amour romantique qui crée un état de bonheur permanent où les soucis quotidiens disparaissent. Laissez-moi rire.

Le problème avec la vie c’est que chaque jour apporte son lot de défis et d’opportunités. Les routines quotidiennes, les imprévus de la vie et les responsabilités professionnelles et familiales peuvent influencer la dynamique d’un couple car ils peuvent soit renforcer les liens, soit créer des tensions et des conflits.

Les routines par exemple peuvent entraîner une forme de désengagement émotionnel si vous ne prenez pas le temps de vous reconnecter régulièrement et les imprévus peuvent provoquer des disputes si vous ne communiquez pas correctement ou que vous ne vous comportez pas comme une équipe. En bref, vous ne devez pas avoir peur d’exprimer vos sentiments, vos besoins et vos préoccupation sinon cela créera du ressentiment, et le ressentiment est mauvais pour le bon fonctionnement d’une relation.

La coopération et le soutien mutuel sont également essentiels parce qu’il faudra parfois faire des compromis et d’autres fois cela impliquera de soutenir l’autre dans ses moments pas très glorieux. Mais ce qui est sur, c’est que, c’est du boulot et ce n’est pas toujours facile. En revanche, si vous y parvenez, vous aurez tout gagné car c’est dans ce travail constant que se trouve la véritable essence du mariage : un partenariat dynamique et en évolution fondé sur l’amour, la compréhension et le soutien mutuel.

6- Vous allez devoir apprendre à aimer le calme

La routine, la tranquillité, la paix, tout ça…

Lorsque j’étais plus jeune, ma vision de l’amour était marquée par une certaine idéalisation des disputes. Je croyais que les conflits étaient une preuve tangible d’amour et que les disputes représentaient l’intensité des sentiments qu’on avait l’un pour l’autre.

Oui, j’ai aussi grandi en lisant des Harlequins et en regardant des films (les télénovelas, lolilol) où l’amour semblait toujours être synonyme de prises de tête, de crises de jalousie et de dramas sans fin mais avec le temps et l’expérience, j’ai compris que les disputes incessantes et les prises de tête bêtes bêtes ne sont pas une manifestation saine de l’amour, mais plutôt un signe de déséquilibre et de communication inefficace.

En réalité, la véritable essence de l’amour se trouve dans la capacité à trouver et à apprécier les moments de calme et de tranquillité ensemble avec l’autre.

L’absence de disputes n’est pas synonyme d’absence d’amour. Au contraire, elle manifeste la présence d’une connexion profonde et stable où le calme, loin d’être un signe d’indifférence, est en réalité le fondement sur lequel repose une connexion authentique où peut se construire un mariage qui non seulement résiste aux épreuves du temps, s’épanouit dans la sérénité et l’harmonie.

Noooon, j’ai pas écrit ça. Wow, j’arrive pas à croire que je dis ça. La moi d’il y a 10 ans se foutrait complètement de ma gueule et celle d’il y a 4 ans tomberait de sa chaise tellement j’ai eu du mal à désapprendre le chaos et les idées préconçues sur l’amour. Enfin bref, je suis fière de moi et du chemin parcouru.

Bon, chuis désolée (enfin, c’est pas vrai) mais je vais m’arrêter là. I’m getting emotional et puis j’ai faim. Il y aura une partie deux parce que ce n’est pas fini.

A venir….

7- Le mariage ne va pas vous rendre heureuse

8- Vous devez savoir ce que vous voulez et rester cohérente

9- La comparaison va vous tuer si vous la laissez faire

10- Votre belle-famille n’est pas votre famille

Un commentaire

  1. Article très enrichissant! Je suis moi-même une femme mariée depuis bientôt 4 ans avec un bébé de quelques mois. Votre article m’a permis d’avoir un certain regard nouveau sur le mariage et m’a ouvert quelques pistes de réflexions. Merci beaucoup et j’ai hâte pour la deuxième partie.

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