Ma routine beauté naturelle et minimaliste

Avant, ma salle de bain ressemblait à un magasin Sephora, mais ça c’était avant. Avant que je ne prenne conscience que tous ces produits que j’aimais parce qu’ils avaient un beau flacon, un nom de marque, une belle odeur et que leurs packagings sobres et épurés faisaient chic ds ma salle de bain n’étaient qu’un ramassis de choses cracra que je foutais sur ma peau.

J’avoue que juste après que ma copine m’a fait découvrir l’application et qu’on aie scanné tous les produits de ma salle de bain, je l’ai presque regretté. J’aurai voulu ne rien savoir. Enfin, ce n’est pas vrai. Au fond je voulais savoir, en réalité je savais, mais j’évitais le sujet parce que tout ça m’avait coûté une blinde et que j’étais passionnée par tout ce qui était soins et produits de beauté. Et les plus chers s’il vous plait.

J’avais même fait quelques mois plus tôt un gros tri et pensais n’avoir gardé que les meilleurs produits. Mais je me suis rendue compte que ceux qui restaient et que je considérais comme les meilleurs étaient du même acabit, car bourrés d’additifs chimiques. Même ceux qui étaient estampillés « naturels ». Le scanner Yuka ayant confirmé mes craintes.

Parce que oui, à un moment je suis passée aux produits plus ou moins naturels pour me donner bonne conscience.

Hélas, la plupart des produits qu’on nous vend comme étant naturels/clean/green ne le sont pas tant que ça. Il suffit de commencer à lire la liste des ingrédients pour s’en rendre compte. Ce ne sont que des arguments marketing pour nous faire dépenser plus dans des produits qu’on croit meilleurs pour notre santé alors qu’il n’en est rien. Bref, le fameux greenwashing.

Ces produits qu’on applique au quotidien sur notre peau passent dans notre organisme, avec des conséquences plus ou moins graves sur notre santé : eczéma, dérèglements hormonaux, allergies, maladies chroniques, cancers, etc. 

Les jours qui ont suivi l’analyse des produits, j’ai jeté les produits de mon fils dare-dare. C’est fou ce que le bien être de nos enfants passe avant le nôtre.  Je n’imaginais l’intoxiquer quelques semaines de plus en attendant de terminer les produits qu’il avait déjà. 

Si je n’ai pas réfléchis un instant avant de foutre tous les produits de mon fils à la poubelle et de lui commander tout de suite des alternatives plus saines, ça a été dur pour mes produits à moi.

Mais sachant ce que je savais, à chaque fois que je mettais les produits sur mon corps, je n’arrêtais pas de me faire des films (d’horreur évidemment) en pensant aux composants toxiques (ou supposés toxiques) que je m’appliquais volontairement sur le corps. Comme si tu savais qu’un repas était empoisonné et que tu le mangeais quand même.

Et ce qui était un plaisir quelques jours avant est devenue une vraie torture. J’avais des sueurs froides à chaque fois que je me mettais ces produits sur le corps et je me suis dit qu’il fallait que j’arrête la torture.

J’ai ouvert mes placards, sorti tout ce que j’avais et tout foutu à la poubelle. Sauf les parfums.

Je me suis retrouvée sans rien le lendemain et je me suis rappelée que mon père m’avait ramené du beurre de karité de son dernier voyage au Togo.

J’ai ressorti ce bon vieux beurre de karité que j’ai passé des années à bouder parce que c’était trop gras, trop difficile à étaler sur la peau et parce que son odeur était quelconque.

Pourtant c’était les propriétés de ce même beurre de karité que je recherchais ds ma crème pour le corps. Je dépensais des fortunes pour acheter des crèmes qui contenaient plus de produits dont je ne comprenais pas la signification que de beurre de karité. Tout ça parce que j’avais cette foutue idée que le beurre de karité n’était pas assez glam pour moi et qu’il ne sentait pas bon.

A quel moment de ta vie tu te dis que payer une fortune pour des produits qui contenaient 5% d’actifs naturels étaient meilleurs que ce que la nature t’offrait pour que dalle? Sérieux, comment notre cerveau fonctionne des fois?

Pour revenir au sujet du jour, parce que je m’éloigne là, cette découverte m’a fait repenser toute ma routine beauté que j’ai filmé et posté sur YouTube. En passant, je suis de retour sur YouTube et ça me ferait plaisir si vous allez voir, commenter, vous abonner et partager les dernières vidéos que j’ai posté.

Je me suis lancée depuis quelques années déjà dans une espèce d’expérimentation de l’ascèse stoïcien (en langage simplifié, une vie tournée vers les choses simples) et une des seules choses matérielles dont je n’arrivais pas à me détacher, c’était mes produits de beauté. Et découvrir l’application Yuka a comme débloqué un niveau que je n’arrivais pas à franchir.

Depuis septembre dernier, j’ai simplifié ma routine beauté en réduisant le nombre de produits que j’utilise et en optant pour des alternatives plus saines et naturelles. Ma routine beauté du matin est donc composée de produits garantis sans BHT, parabens, silicones, sels d’aluminium, triclosan, phtalates, PEG, EDTA et toutes les autres cochonneries aux noms illisibles et incompréhensibles.

L’eau de rose : Utilisée depuis des millénaires par les femmes à travers le monde, l’eau de rose est obtenue grâce à la distillation de pétales de roses de Damas. Elle est reconnue pour son parfum agréable et ses nombreux bienfaits sur la peau, mais aussi pour les cheveux et le corps entier.

C’est un anti bactérien naturel qui protège la peau, protège son élasticité et la tonifie. Elle estompe les marques de fatigue, réduit l’apparition des rides, combat la constipation et aide à se relaxer.

Elle rentre aussi dans la préparations de certaines recettes culinaires. Comme le flan libanais à la fleur d’oranger et à l’eau de rose qui est à tomber.

Je l’utilise au réveil comme un tonique pour le visage. Je la garde au frigo pour qu’elle soit fraîche et donne un coup de peps aux muscles endormis de mon visage. 

Le dentifrice maison : Pour me brosser les dents, j’utilise une poudre dentifrice que j’ai faite avec de l’argile blanche surfine, de la poudre de siwak et du charbon végétal activé. Il ne mousse pas et sa couleur est déconcertante mais il fait son job.

Le savon au lait d’ânesse : Riche en vitamines et en minéraux (A, B, E, calcium, phosphore) et acides gras essentiels, le lait d’ânesse est reconnue pour ses propriétés adoucissantes, cicatrisantes, restructurantes et nourrissantes sur la peau. C’est un aussi un antiseptique naturel efficace contre l’acné, l’eczéma, le psoriasis et autres allergies de la peau.

Il convient à tous les types de peau, même les plus sensibles.

Cependant il faut faire attention à bien lire sa composition et s’assurer de la provenance du lait d’ânesse dans le savon. Certains savons n’ont de lait d’ânesse que dans leurs noms.

Le beurre de karité : Qui ne connait pas le beurre de karité? L’hydratant par excellence des peaux sèches, des cheveux secs et de toutes les parties sèches (coudes, genoux, talons) de notre corps. Ce super héros nourrit en profondeur l’épiderme, la protège des agressions extérieures en toute saison. Je l’utilise même pour me démaquiller.

J’avais l’habitude de penser qu’il était trop gras pour les périodes chaudes mais depuis que l’hiver est passé, je continue de l’utiliser, en moindre quantité certes, et jusqu’ici, tout va bien.

Avant, je me disais que si je le mettais sur mon visage lorsqu’il fait chaud, le fait qu’il soit gras me ferait avoir des boutons. ais au final, il n’en est rien. Et puis il a l’extrême avantage de ne pas laisser de film gras sur la peau après l’avoir appliqué.

Maintenant je pense à quel point c’était con de payer des fortunes pour acheter 2% de beurre de karité ds un produit alors que je peux l’avoir à 100% encore plus facilement. Surtout que ça vient de chez moi, et que c’est bête de se priver d’une si beau cadeau de la nature.

L’huile essentielle de Palmarosa : Sur ce produit, j’avais un gros doute. Je n’étais pas sure qu’elle soit aussi efficace qu’un déodorant. Eh bien, mes doutes étaient de grosses conneries. Connue pour son action fongicide et bactéricide, elle empêche les bactéries responsables de la mauvaise odeur de se développer. Je vous laisse lire cette fiche plus détaillé sur le palmarosa.

Aujourd’hui je ne suis pas sure de vouloir autre chose comme alternative au déodorant. Je l’ai mélangé à de l’huile d’amande et mis le tout dans un flacon à bille pour rendre l’application plus facile.

Et c’est tout au fait. Simple, naturelle et efficace.