La recette hyper simple du wangash

Hello tout le monde.

Suite à la demande générale sur Instagram, voici comme convenu la recette du wangash.

Pour ceux et celles qui ne savent pas de quoi il s’agit, c’est juste la meilleure friandise au monde.

Nan, ce n’est pas un bonbon. C’est une sorte de fromage frais fabriqué par les peuhls en Afrique de l’ouest. Mais c’est tellement bon que je me rappelle qu’on le mangeait mes sœurs et moi comme du bonbon.

La dernière fois que j’en ai mangé, j’habitais encore à Lomé. Cela faisait donc 4 ans que je n’en avait pas mangé. Et je ne savais pas comment le faire. Faut dire qu’à Lomé on l’achetait toujours tout fait, soit auprès des vendeuses d’ayimolou*, soit directement chez les femmes peuhles qui le fabriquait.

Jamais je ne m’étais intéressée ni à sa fabrication, ni à connaitre les ingrédients qui le composait. Jusqu’en décembre dernier où j’avais eu une furieuse envie d’en manger.

Cette envie était sortie de nulle part et persistait pendant des jours. J’ai demandé à une amie de m’en ramener de Lomé, mais en vrai, ni mon envie ni moi n’avaient la patience d’attendre le temps qu’elle vienne.

Je me suis donc lancée à la recherche de la recette du wangash.

Pour ça, j’appelle une de mes tatas à Lomé pour qu’elle aille demander à des vendeuses peuhles qu’elle connaissait comment elles fabriquent leur fromage. Mais la recette était trop rudimentaire et je n’avais pas les ingrédients qu’il fallait ici.

Alors je suis allée sur Google où je tombe sur la recette du paneer indien qui est l’équivalent exact de notre wangash togolais.

Trop contente de ma trouvaille, je me lance dans la réalisation. Il ne fallait que 2 ingrédients. Du lait et du vinaigre (ou du citron). Ni une ni deux, je réalise la recette et ô joie, ô bonheur, ça avait exactement le goût de ce dont j’avais envie depuis des semaines.

Je dévore la moitié en deux temps trois mouvements et je fais frire le reste. Je n’attends pas que ça refroidisse et je me brûle la bouche en le mangeant mais mmmmmmh, le bonheur. C’était trooop bon. Des souvenirs de Lomé surgissent. Je nous vois ma mère, mes sœurs et moi le samedi matin, Bêrê, son ayimolou et tout ça.

J’appelle immédiatement ma sœur en hurlant, « j’ai fait du wangash, j’ai fait du wangash », elle hallucine, me dit que ce n’est pas vrai et me demande de lui donner la recette ASAP.

Ensuite j’appelle ma mère (qui habite à Lomé) en lui demandant toute excitée de deviner ce que j’avais fait. Elle hallucine à son tour, parce qu’elle n’avait jamais pensé que c’était aussi facile à faire, lorsque je lui donne ma réponse.

J’appelle aussi mon père et toutes mes copines pour leur dire que j’avais fait du wangash. Que c’était trop facile et que je leur enverrai la recette pour que plus jamais ils n’aient à attendre de rentrer à Lomé (ou n’aient à attendre le passage de la vendeuse de wangash) pour manger du wangash. J’étais trop contente.

Ainsi, après l’avoir fait plusieurs fois, j’ai décidé qu’il était temps que je partage la recette avec plus de monde. Du coup, lorsque j’ai posté la vidéo de mon wangash entrain de frire sur Instagram la semaine dernière, je savais que j’allais recevoir un tas de « la recette stp ».

Donc voici la recette archi simple du wangash.


Pour obtenir environ 150g de wangash


Il vous faut :

1l de lait frais entier (la quantité finale obtenue dépend grandement de la qualité du lait)

3 cas à soupe de vinaigre blanc (ou le jus d’un citron)

1 passoire

Un tissu assez fin

Un poids

Préparation
Commencez par faire bouillir votre lait dans une casserole.

Dès que le lait commence à bouillir, éteignez le feu, rajoutez immédiatement le vinaigre (ou le citron) et mélangez le tout à l’aide d’une spatule. Le lait doit immédiatement se cailler.

Laissez tout ça reposer pendant 5 minutes et transvasez le contenu de votre marmite dans une passoire couverte d’un tissu fin. J’utilise un lange de bébé. Gardez le petit lait (le liquide jaunâtre), il servira à conserver votre wangash.

Une fois filtrée, passez le lange et son contenu sous un filet d’eau froide pour ne pas vous bruler mais aussi pour enlever l’aigreur du vinaigre.

Fermez et serrez ensuite le tissu très fort pour enlever l’excédent de liquide, puis sans enlever votre fromage du tissu, donnez lui une forme plus plate et posez un poids dessus. J’utilise mon mortier en pierre et son pilon qui pèsent environ 4 kilos.

Au bout de 15 minutes à 1h (en fonction de la consistance que vous souhaitez, sachant que, plus longtemps il restera sous le poids, plus il sera ferme) vous pouvez sortir votre fromage du tissu. Tadaaaa, votre wangash est prêt.

Facultatif : Si vous avez envie de colorer l’extérieur en rouge pour qu’il soit comme celui des peuhls, faites bouillir un litre d’eau salée et rajoutez y du colorant alimentaire rouge. Dès que votre eau se met à bouillir, éteignez le feu et plongez votre wangash dedans. Laissez le tremper pendant une dizaine de minutes avant de le mettre à égoutter dans une passoire. C’est tout.

Mangez le frais ou coupez le en morceaux pour le faire le frire. C’est vous qui voyez. 😉

Le wangash se conserve dans le petit lait pendant 2 jours.

J’espère que cet article et cette recette vous plairont. Si vous la réalisez, n’hésitez pas à me taguer dessus ou à m’envoyer vos photos.

Bonne année en passant. Moi je suis le calendrier chinois cette année, et c’est aujourd’hui le premier jour de l’année.

Bonne année du cochon de terre à vous tou(te)s. Groin groin. 🙂

*Riz aux haricots cornille.