Il est enfin là (Mon accouchement)

Par où commencer?

Si vous me suivez sur ma page Facebook et mon Instagram, vous avez surement vu passer la nouvelle de la naissance de mon bout de chou. Georges-Alexandre. Il est né le 23 décembre à 11h06 et pesait 2.970 kilos. Son arrivée était prévue pour le 21 décembre – un déclenchement – mais ce jour il s’est fait que le gynéco avait trouvé mon taux d’hémoglobine trop bas. Je ne prenais presque jamais le traitement qu’il m’avait prescrit pour remédier à ça. J’ai horreur des médicaments. C’est un truc de dingue, je déteste tellement que la simple vue d’un comprimé peut me rendre malade. Et comme il craignait pour ma santé au cas où je perdais beaucoup de sang lors de l’accouchement, il a décidé de me faire hospitaliser pour 3 jours pour une administration de fer par intraveineuse, ce qui reportait l’accouchement au 27. Sur le coup, j’étais super déçue car ça me ferait passer le nouvel an à l’hôpital.

Normalement, c’était prévu que je recevrais ma deuxième dose de fer et rentrais à la maison le 23 mais dans la nuit du 22, enfin le 23 à minuit, j’ai commencé à avoir des contractions. Au début elles étaient comme celles que j’avais depuis 2-3 semaines mais au bout d’une heure, vu qu’elles ne s’arrêtaient pas, j’ai commencé à me dire que c’était peut être le moment. N’étant sure de rien, j’appelle la sage-femme qui me veillait pour la nuit pour lui dire que j’avais des contractions et qu’elles étaient continues et rapprochées. Ah oui, certaines d’entre vous ne comprendront pas mais il y a une différence entre les contractions de grossesse et celles d’accouchement. Lorsque les contractions ne sont pas proches et continues, il ne faut surtout pas déranger le personnel de la maternité. Elle vient me voir quelques minutes plus tard et me dis de la rappeler dans 2h si j’avais toujours mal.

Pour patienter, je décide de me mettre du vernis sur les ongles. 30 minutes plus tard, j’étais sure que c’étaient les bonnes car elles augmentaient en intensité et étaient plus douloureuses. C’est à ce moment que j’ai décidé de faire signe à l’Homme qui était rentré quelques heures plus tôt à la maison – et sans le faire paniquer. Je n’avais pas envie qu’il fasse le trajet et que rien ne se passe, surtout s’il devait retourner au travail après. Le pauvre chéri avait passé ses deux précédentes journées à faire la navette maison-boulot-hopital et j’avais remarqué qu’il était crevé en me quittant le mardi vers 22h.

Je rappelle donc la sage-femme juste après avoir mis l’Homme au courant. Elle revient et vu ma tête et mes tortillements quand les contactions étaient présentes, elle décide de vérifier l’ouverture du col de l’utérus et c’est là qu’elle me dit qu’effectivement le travail avait commencé et que mon col était ouvert à 1cm. (Oui, je parle en langage technique je sais). Elle me met ensuite sous monitoring pour vérifier le cœur du bébé et les contractions. Une demi heure après, elle me dit qu’il était temps d’aller en salle de naissance car j’allais vraiment accoucher.

Mon bébé avait donc décidé de venir par voie naturelle, sans que personne ne le force en déclenchant sa venue. Le digne fils de sa mère en somme.

Ensuite tout s’est vite enchainé. En écrivant, je me rappelle de tout comme si je le vivais encore.

En nous rendant à la salle de naissance (qui était assez loin de ma chambre avec l’effet de la douleur), j’avais vomi le comprimé (je déteste les médocs, genre vraiment, c’est psychologique je crois) qu’elle m’avait filé pour calmer les douleurs des contractions qui me faisaient très très très trèèèèèèèès mal au point de me faire hurler. La nature faisant bien les choses, ces dernières ne duraient que quelques secondes, 40 je crois mais qui peuvent sembler être une éternité, puis après venait un petit temps de répit avant les prochaines où je pouvais respirer.

Le temps de m’installer en salle de naissance, l’Homme est arrivé en même temps que l’anesthésiste qui devait me poser la péridurale. Oui, j’avais demandé une péridurale dès que j’ai commencé à avoir mal. Ni une ni deux, la péridurale est posée. J’avais juste senti une petite piqure puis mes jambes qui s’engourdissaient. Au bout de 5 minutes, je ne sentais plus rien. Je n’avais plus du tout mal. J’étais aux anges. Comme sur un nuage. Ce truc, c’est trop de la balle comme on dit.

Après, ce fut un moment de détente. Mon col s’ouvrait d’un cm par heure alors j’ai occupé ce temps à papoter avec mon chéri et à envoyer des messages et selfies (ouiiii) à mes copines et à ma mère pour leur dire à quel point la péridurale était géniale. A un moment, la sage femme a percé la poche des eaux et administré un produit pour accélérer les contractions. Vers 10h, j’avais soif comme pas possible, mais je ne pouvais pas boire vu qu’il fallait que ma vessie soit vide. J’ai quand même pu avoir droit à quelques pshit d’eau thermale à un moment, Dieu merci.

Vers 11h, c’était enfin le moment. Je le sentais appuyer sur mon bassin et il fallait que le plus important se fasse : la poussée.

Ce qui est génial avec la péridurale qu’on m’a posée, c’est qu’elle enlevait la douleur mais pas les sensations. Du coup au moment de la poussée, je n’ai pas eu de mal à bien pousser (surtout que j’avais pris des cours de préparation à la naissance avec le chéri) car je le sentais bien. Je me suis appliquée, j’ai poussé, poussé à en perdre le souffle. J’avais le plus gentil des gynéco et les sage-femmes étaient adorables. Ils m’encourageaient et mon chéri aussi. Le moment le plus dur a été le passage de la tête. Je me rappelle que je disais que je ne voulais pas d’épisiotomie alors ça m’a encore plus motivé à pousser de manière efficace et quelques secondes plus tard, le temps que je m’en rende compte, j’avais mon bébé sur moi. En gros, la poussée aura duré 5 minutes ou moins. IL ETAIT ENFIN LA et il sentait boooon. [Je n’avais pas remarqué que le gynéco avait mis du shampoing sur sa tête. Et je n’ai toujours pas compris pourquoi il avait mis du shampoing sur sa tête. Hahaha]

Je crois que j’ai pleuré. J’ai été envahie par une grosse vague d’amour indescriptible pour ce petit être avec qui je cohabitais depuis 9 mois mais qui d’un coup se matérialisait. Je me rendais d’un seul coup compte que je l’aimais déjà, un peu trop.

Le temps que son papa ne coupe son cordon, je l’ai passé à lui faire des bisous. En plus il sentait tellement bon. Même si j’étais étonnée de voir qu’il avait une tête bizarre et que je n’ai pas pu m’empêcher de demander au personnel médical pourquoi il avait cette tête et ressemblait à Gollum entre deux montées de larmes. Ils ont rigolé et le gynéco m’a expliqué que c’était parce que la tête d’un bébé est malléable (comme de la pâte à modeler au fait) pour faciliter sa sortie d’où la forme ovoïde bizarre. Gros moment de solitude. Haha.

Le personnel médical a été très gentil du début à la fin. Ils me l’ont laissé une minute ou deux puis me l’ont ramené juste après l’avoir nettoyé, pesé et mesuré.

Je crois que l’accouchement s’est mieux voire très bien passé comparée à la grossesse. Comme si la nature s’était dit, « tiens, après la grossesse pourrie qu’elle a eu, je vais lui faire cadeau de l’accouchement ». Et c’était tant mieux. 🙂

1h plus tard, nous sommes retournés dans ma chambre et après m’être confortablement installée sur le lit, la sage femme l’a posé sur moi pour que je l’allaite – et instinctivement il a directement pris le sein comme s’il l’avait toujours fait. C’était in-cro-ya-ble!!! J’étais là émerveillée par ce petit bout de chou tout mignon. Et c’était le mien – mon bout de chou.

Trysha Gaba - mon accouchement 2
Sa petite bouille trop adorable le jour de sa naissance

Nous sommes restés trois jours à la maternité, moment pendant lequel j’avais une pêche d’enfer (je parie que c’était dû au sentiment de délivrance)  et où nous avons appris à lui donner son bain, le changer et depuis samedi dernier nous sommes rentrés à la maison.

Ça fait donc quatre jours qu’on dort peu, qu’on est obligés de se relayer pour le bercer, le changer mais sérieusement on adore ces moments qu’on passe avec lui. Hier on a quand même mieux dormi car on commence à le cerner et à mieux s’organiser. Et puis depuis deux jours, il sourit et nous on est complètement baba quand il fait ça.  Vous imaginez qu’on prend des photos de lui dans toutes les situations et que ce n’est pas prêt de s’arrêter, surtout avec la mère qu’il a. Haha. A l’heure où j’écris il a mangé et dors comme un bébé à côté, ce qui me laisse le temps de faire autre chose.

Lorsque l’année dernière je souhaitais que 2015 soit remplie de bonheur, je ne m’attendais vraiment pas à celui là. Aujourd’hui ça fait une semaine qu’il est là et c’est mon plus beau cadeau et mon plus beau souvenir de 2015. Et si c’était à refaire, et bah je le referais.

Joyeuse une semaine Georges-Alexandre. Maman t’aime grand comme ça!!!

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