Lettre à mon fils

Je n’ai jamais cru au coup de foudre. D’ailleurs je n’en ai jamais eu, jusqu’à ce 23 décembre 2015 quand à 11h36 la sage femme t’a posé sur moi.

A la seconde où j’ai refermé mes bras sur toi, sans même voir à quoi tu ressemblais, parce que oui ça va très vite, mon cœur s’est tout d’un coup rempli d’un sentiment assez étrange.

Je ne t’ai pas vu mais je t’aimais déjà. Même si cette étreinte fut de courte durée et que la sage femme te reprenait déjà.

Depuis ce jour, tu as complètement changé ma vie. Pas en mal. Noooon. Pas que j’avais une vie triste non plus. Au contraire.

Je peux même dire qu’on était bien aussi sans toi. Mais aujourd’hui, on est mieux avec toi et pour rien au monde je ne retournerai à ma vie sans toi.

Tu y as rajouté plus de magie.

Tu sais que ton père et moi on aime beaucoup parler de toi? Pas qu’aux autres. On est tellement fiers de toi qu’on se parle de toi. De tes progrès, de tes nouveaux gestes, de tes nouveaux mots, mais aussi de tes bêtises.

Eh oui, des fois on est même fiers de tes bêtises.

Enfin, pas fiers mais ça nous fait bien rire, même si sur le coup on te fait savoir que c’est une bêtise et qu’il ne faut pas que tu recommences.

Comme quand tu as craché ta purée d’épinards ou que tu as enlevé ta couche pleine de caca dans ton lit par exemple. C’était épique. J’ai gardé la vidéo de cette dernière. On te fera chanter avec quand tu ne voudras pas être sage plus tard.

C’est dingue ce que tu as grandi.

Tu as 15 mois depuis 6 jours.

Tu manges déjà comme nous, tu nous imites quand on parle et depuis hier tu nous fait au revoir de la main quand on te mets dans ton lit.

Pfiiouuu, tu ne vas pas un peu trop vite?

Ok, j’adore que tu grandisses si bien mais des fois je me dis que ça va à une allure trop folle.

Il y a à peine un an tu ressemblais à une crevette et là j’ai du mal à te garder longtemps dans les bras parce que tu es de plus en plus lourd. Haha.

Tu sais, aujourd’hui j’ai essayé de te prendre en photos, pour garder des souvenirs. Puis là en les regardant, je n’ai pas pu m’empêcher de plisser les yeux pour te regarder sous toutes les coutures.

Tu es si gentil et si joyeux.

J’espère que tu ne perdras pas ces qualités. Quoi que le monde veuille nous faire croire, les gentils et les joyeux auront toujours leur place dans ce monde.

Je t’ai aussi emmené au parc pour la première fois cet après midi.

Ce n’est pas la première fois que tu y vas mais c’est la première fois que moi je t’y emmène.

En chemin je t’ai posé au sol pour que tu marches et tu n’a pas arrêté de regarder partout et de faire des petits bruits qui dans ton langage de bébé expriment certainement la joie.

En plus il faisait beauuuu et toi tu étais magnifique.

J’ai aimé te voir toucher ces copeaux de bois par terre, vouloir courir avec les autres enfants alors que tu viens à peine de commencer par marcher et ta mine réjouie sur la balançoire.

Tu es une boule d’énergie positive et j’aime tout chez toi.Absolument tout.

J’aime ta bouille, tes petits yeux rieurs, tes dents, tes beaux cheveux et ta bonne humeur.

J’ai envie de te faire découvrir le monde. Qu’on parcourt la planète ensemble. T’apprendre à aimer la vie. Qu’on danse ensemble et qu’on chante ensemble même si, faut que je te l’avoue, je suis une piètre danseuse et je chante comme une casserole.

Mais on s’en fout, j’ai hâte.

Ta maman qui t’adore.

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