Couple : 5 choses à faire quand on ne s’entend pas sur l’éducation des enfants

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Qu’il s’agisse de l’heure du coucher, du système de garde, de la longueur des cheveux, de l’alimentation ou de la façon de discipliner votre enfant, il y a de fortes chances que votre partenaire et vous ne soyez pas toujours sur la même longueur d’onde.

Quand on n’a pas la vision de l’éducation que son conjoint, il arrive que des désaccords naissent de cette différence de point de vue. Ce qui est tout à fait normal. Le but dans un couple n’étant pas de devenir le clone de l’autre et d’approuver toutes ses idées.

En revanche, ces désaccords parentaux peuvent engendrer des prises de bec qui mal gérés peuvent avoir des conséquences funestes sur votre couple. Eh non, Il n’y a pas que les problèmes d’argent et de sexe qui viennent à bout d’un couple.

Comprendre les causes de ces désaccords et savoir comment les gérer de manière efficace, voilà ce dont nous allons parler dans cet article.


Quels sont les causes à la base de nos désaccords en général?


Un couple, avant d’en être un, c’est d’abord deux entités à part entières qui vont peut être avoir des valeurs et des principes en commun. Mais de part leur individualité, ils ont aussi des points de vue différents sur certaines réalités.

Cela n’a rien d’anormal car chacun porte en lui le passif de l’éducation qu’il a reçu de ses parents, de sa culture, de ses expériences et de son caractère propre pour ne citer que ces paramètres.

L’éducation qu’on a reçu à la base influence beaucoup sur celle qu’on va transmettre à ses enfants. Du coup, en fonction de notre vécu, que ce soit fait de manière consciente ou pas, certains d’entre nous vont reproduire le schéma de leurs parents en matière d’éducation, alors que d’autres vont complètement s’en détourner.

Et puis il y a la peur aussi. La peur que l’autre s’y prenne mal. La peur que les méthodes de l’autre aient un impact négatif sur la vie de l’enfant. Cette peur est aussi liée à notre passé.

Prenons l’exemple que vous ayez eu un parent trop autoritaire et qui vous punissait pour la moindre chose. Ou vous avez eu un ami qui avait des parents trop laxistes et qui a mal fini.

Du coup, vous vous êtes promis que vous n’agirez pas de la même façon lorsque vous aurez vos enfants. Alors voir l’autre punir/laisser faire votre enfant fait resurgir en vous les souvenirs douloureux ou désagréables de ces expériences passées que vous ne vouliez pas faire subir à ce dernier.

Ainsi, il suffit qu’une décision ou un acte posé par l’un des parents soit mal perçu par l’autre pour que survienne des discordes au sein du couple.

Aussi anodins que cela puisse paraître, si ces désaccords arrivent souvent et que vous n’arrivez pas à les gérer de manière efficace, c’est toute votre relation ou votre mariage qui va en faire les frais.

Deux ans après la naissance de mon fils, après les nombreuses fois où on en est venus à la conclusion « pourquoi on s’est pris la tête pour ça« , je vous donne les méthodes qui ont fait leur preuve au sein de mon couple lorsqu’on se retrouve dans des situations de désaccords sur l’éducation de notre fils.

Si vous en avez d’autres, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires.


Gérer les désaccords parentaux de façon efficace


1- Acceptez que l’autre soit différent

C’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Pourtant il faut y arriver. Arriver à se mettre dans la tête et accepter le fait que même si vous partagez certaines valeurs, vous n’ayez pas le même background.

Vous ne pouvez pas espérer, qu’instinctivement votre partenaire fasse les choses comme vous. Il/elle n’est pas vous. Et il arrive parfois que, ce n’est pas parce que vous n’approuvez pas une de ses méthodes, que cette dernière est  mauvaise et que votre point de vue soit à l’inverse juste.

2- Laisser l’autre gérer la situation à sa façon et soyez solidaires devant votre (vos) enfant(s)

Votre partenaire est tout aussi garant de l’éducation et du bien être de votre enfant que vous ne l’êtes.

Si vous n’approuvez pas la réaction que votre partenaire a eu face au comportement de votre enfant, forcez vous à ne pas réagir. Tant que votre enfant n’est pas en danger, laissez l’autre jouer son rôle de parent même si vous n’approuvez pas sa méthode. Tout simplement. Respectez son autorité parentale face à l’enfant à ce moment. Chaque chose en son temps.

Un exemple tout bête. Si votre partenaire punit votre enfant en l’envoyant dans sa chambre, n’y allez pas pour lui apporter des biscuits ou des bonbons en douce. Ce serait discréditer l’autorité de l’autre parent aux yeux de l’enfant, et créer un déséquilibre au niveau des repères éducatifs de ce dernier.

En plus de cela, vous risquez de blesser l’égo de l’autre qui pourrait mal prendre le fait que vous vous interposez entre lui et votre enfant (qui est aussi le sien) et donner lieu à une dispute inutile. A moins qu’il ne vous demande expressément votre aide ou votre avis.

L’un ne peut pas dire X à l’enfant et l’autre dire Y par derrière. En tant que couple avant d’être parents, il faut garder en tête que vous êtes avant tout une équipe. Et que votre objectif commun est de transmettre et donner ce qu’il y a de mieux à votre (vos) enfant(s). 

A essayer
Lorsque vous n’arrivez pas à supporter la réaction de l’autre envers votre/vos enfant(s) et que vous avez envie d’intervenir, pensez d’abord à toutes les qualités de parents que possède votre partenaire : il/elle fait rire les enfants, il/elle lit des histoires tous les soirs, il/elle trouve toujours le temps d’assister aux spectacles, il/elle change les couches qui puent avec amour, il/elle aide à faire les devoirs, il/elle fait de bons petits plats, etc.

Ce sont des petites choses qui semblent banales mais elles comptent énormément.

Posez vous aussi la question de savoir si son but est de nuire à votre enfant? Si la réponse est non, laissez l’autre gérer et attendez le moment idéal pour en discuter.

3- Abordez le sujet de votre désaccord dans le calme et le respect de l’autre

Et si possible, à l’abri des oreilles et des regards des enfants lorsque le sujet est sensible. Et pas en criant sur l’autre ou en lui parlant sur un ton réprobateur. Votre compagnon/compagne n’est ni votre enfant, ni votre domestique. Même sur ces derniers vous devez éviter.

Une fois que vous avez respiré un grand coup et que vous êtes détendu(e), revenez sur ce que vous n’avez pas aimé et expliquez à l’autre pourquoi son attitude vous a dérangé. Faites-le le jour même. Ou le lendemain. Pas après. Lorsque vous vous considérez comme une équipe, parler de vos divergences ne doit pas être compliqué.

Une des raisons pour laquelle on a des désaccords, c’est la peur comme je le disais plus haut. Expliquez à l’autre votre peur. Ce qui vous gêne dans sa réaction. Sans le/la juger. Sans lui donner de leçons.

Au lieu de dire : « Pourquoi tu as encore donné un Kinder Bueno à Ethan? Il en a déjà eu il n’y a même pas une heure. Tu vas le faire tomber malade. Grrr« , dites :

« tout à l’heure, lorsque j’ai vu Ethan avec ce deuxième Kinder Bueno à la main, je n’ai pas vraiment apprécié. J’ai peur qu’il retombe malade comme la dernière fois qu’il a mangé trop de sucreries à l’anniversaire de Liam et qu’on ne passe encore une sale journée« . Un truc sur ce schéma là. 😉

En lui parlant sur un ton agressif et accusateur, il/elle ne comprendra pas forcément pourquoi vous en faites tout un plat à cause d’un bonbon.

Il/elle pensait faire plaisir à l’enfant. Peut être même qu’il/elle a oublié l’épisode de l’anniversaire de Liam. Et si vous continuez sur le même ton, il ne serait pas étonnant que cela finisse en prise de becs inutiles.

En revanche, si vous lui expliquez posément, avec des bons arguments à l’appui, il/elle verra le bien fondé de ce que vous avancez. Si vous n’arrivez pas à le/la convaincre, il faudra que ce dernier/cette dernière aussi explique pourquoi il pense avoir raison.

Il arrivera que, en fonction des situations, même si vous commencez le dialogue calmement, vous hausserez vos voix. On est dans la vraie vie, pas dans les Bisounours. Shit happens.

Dans ces cas, rappelez vous que vous êtes une équipe et rappelez vous de votre objectif commun : le bien-être de votre enfant.

Rappelez vous aussi que ce n’est pas contre l’autre qu’on a un problème, mais contre sa réaction/méthode. Faites bien la part des choses.

Et lorsque vous dialoguez dans le respect, vous montrez à votre enfant qu’on peut avoir un point de vue différent sans pour autant rentrer en conflit avec les autres.

4- Faites des compromis

Ce que j’ai compris en 6 ans de relation avec mon mari, c’est que pour qu’un couple marche, il faut faire des compromis des deux côtés. Cela s’applique aussi à la vie de famille.

Vous ne serez pas tout le temps d’accord. C’est tout à fait normal. Je tiens à le répéter. Vous n’êtes pas sensés devenir le clone ou le Oui-Oui de l’autre. Par contre, si vous arrivez à couper la poire en deux, dans la majorité des cas, tout le monde est content.

Vous n’aimez pas qu’Ethan mange des sucreries tout le temps. OK. Son père pense qu’une sucrerie ou deux ne lui feront pas de mal. OK. Le compromis serait de tomber d’accord sur le fait de réduire la consommation de sucreries d’Ethan à un Kinder Bueno le samedi après-midi. Maman est contente, papa est content. C’est un truc tout bête mais ça marche.

Dans certains cas, il arrive de ne pas trouver un accord sur des principes. Ce n’est pas grave. Mettez vous d’accord sur un désaccord. Trouvez le meilleur compromis qui ne lésera ni l’un ni l’autre. Ici il s’agit de penser aussi à votre couple, pas seulement à votre enfant.

5- Dans le cas particulier des relations abusives, demandez de l’aide

Malheureusement, dans certains couples où l’un des parents est abusif, ce n’est pas évident d’appliquer les méthodes énoncés plus haut.

Le schéma parental n’est pas équilibré et il y a un rapport dominant-dominé qui ne permet pas à la personne abusée d’exprimer ses appréhensions.

Surtout que dans une relation abusive, il n’est pas rare que l’homme ou la femme abusive (ça n’arrive pas qu’aux femmes) ne veuille pas que le bien de ses enfants et n’hésite pas à faire chanter émotionnellement (leur faire penser que c’est de leur faute), mépriser et humilier ces derniers. Son partenaire, n’en parlons même pas.

Si vous êtes dans une telle situation, sachez que CE N’EST PAS NORMAL. Ni pour vous, ni pour vos enfants qui, même s’ils ne disent rien, savent que ce qui se passe dans leur maison n’est pas normal et en ressortent avec des séquelles psychologiques qu’ils pourraient trainer toute leur vie.

Une relation saine est sensée vous épanouir, pas l’inverse.

Demandez de l’aide.


En conclusion


Il est donc tout à fait normal que vous n’ayez pas la même façon de voir les choses que votre partenaire lorsqu’il s’agit de l’éducation de votre enfant ou de vos enfants.

Vous n’êtes ni les premiers et ne serez ni les derniers à y être confrontés. Cela est du au fait que vous est tous les deux uniques avec des vécus différents.

Différences qui sauront être enrichissantes pour votre enfant si vous savez gérer vos désaccords avec tolérance, bienveillance et respect de l’autre.

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